Le passage d’une année à l’autre est toujours accompagné d’un cortège de modifications (impôt, essence, aides…). Et pour une fois, le secteur de l’immobilier – en pleine reprise après des mois difficiles – est peu impacté. Pour le plus grand plaisir des investisseurs.

La principale mesure pour l’immobilier dans la loi de Finance 2016 est la refonte du prêt à taux zéro (PTZ). Ce prêt permet de financer une partie de l’achat de sa résidence principale, sans générer d’intérêt. L’objectif de cette réforme est de faciliter l’accès à la propriété pour les primo-accédants. Depuis de longues années, la classe politique rêve de rendre l’ensemble de la population propriétaire de son logement.

Dans le détail, le PTZ verra son assiette de financement passer de 20% à 40% du prix d’achat. Ce qui va permettre de réduire le prix global du logement, intérêts compris. L’autre changement est l’ouverture du prêt à l’ensemble du territoire, contre 6 000 communes auparavant. Toutes les villes sont désormais éligibles au PTZ.

La loi Pinel confirme son succès

Quand un dispositif fonctionne, quel qu’il soit, il est rarement modifié. La preuve avec la loi Pinel, figure de proue des dispositif d’incitation à l’investissement immobilier et prolongée à l’identique en 2016. Pour rappel, la loi Pinel offre une réduction d’impôt pour l’achat et la mise en location d’un logement. la réduction est proportionelle à la durée locative choisie : 12% pour 6 ans de location, 18% pour 9 ans et 21% pour 12. Contrairement au PTZ, la loi Pinel vise prioritairement les zones A bis, A et B1, zones dont le marché immobilier local est le plus tendu. À titre d’exemple, Toulouse est éligible au dispositif, étant dans la zone B1.

L’autre dispositif à être prolongé est l’éco prêt à taux zéro (éco PTZ), cette fois jusqu’au 31 décembre 2018. Ce dernier permet de financer des travaux permettant des économies d’énergie (chauffage, isolation…), et ce jusqu’à 30 000 euros. Ainsi, tant l’achat d’un bien que les travaux permettant de réduire la facture énergétique sont aidés par des dispositifs fiscaux. En attendant un nouveau ministre du Logement.