L’année 2016 a été une année record en matière de taux d’intérêt de crédit immobilier, mais aussi très marquée par les catastrophes naturelles et climatiques. Le coût du l’acquisition d’un logement a atteint des niveaux historiquement bas, mais celui des sinistres a véritablement fait grimper les indemnisations prodiguées par l’assurance habitation.

L’impact sur l’assurance habitation

Quelle que soit l’assurance habitation, qu’elle provienne de MAAF ou d’un autre organisme assureur, les indemnisations versées au cours de cette année 2016 ont été élevées. A l’échelle du monde, les accidents climatiques ont causé beaucoup plus de dégâts matériels en 2016 qu’au cours des huit années précédentes. Il en va de même concernant l’Hexagone.

Selon la fédération française de l’assurance (FFA), l’impact a été exceptionnel. La FFA regroupe la fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) et le groupement des entreprises mutuelles d’assurance (GEMA), soit l’extrême majorité du marché des assurances.

inondation seine

L’estimation du coût de ces sinistres s’élève à plusieurs milliards d’euros. Un constat qui menace le montant de la prime d’assurance habitation, puisque si rien n’est fait concernant le dérèglement climatique, la facture des organismes va continuer d’augmenter (cliquez ici pour en savoir plus). Et cette tendance aura du mal à s’inverser.

Les catastrophes naturelles de 2016

Plusieurs événements sont à l’origine de cette augmentation des dépenses. Les aléas ont été nombreux, variés, et ils se sont étendus sur plusieurs mois :

  • Inondations : ce sont sans doute les inondations et les orages survenus entre le mois de mai et le mois de juin qui ont été les plus onéreux pour les assureurs. L’équivalent d’1,3 milliards d’euros ont été versés en Ile-de-France, un seuil jamais atteint depuis 1982.
  • Tempête : en atteignant des pointes pouvant aller de 110 à 150km/h, la tempête Katie (ou Jeanne pour les Allemands) a plus que semé le trouble dans le courant du mois de mars 2016. Elle a contribué à alourdir la facture.
  • Grêle : en accompagnant les vents violents et tempétueux, les chutes de grêle ont apporté leur lot de dégâts (visitez ce lien pour plus d’informations). Certains grêlons ont pu atteindre les dimensions d’une balle de tennis de table !

Le coût total de ces violentes intempéries s’élève à 2,3 milliards d’euros. Ce chiffre était d’1,8 milliards d’euros au cours des huit années précédentes. Autant dire que l’addition s’avère particulièrement salée pour les organismes assureurs. A ce titre, l’assurance habitation semble bien partie pour être revue, en particulier au niveau des garanties contre les
catastrophes naturelles.

incendie habitation

Convention signée entre la FFA et l’Etat

Face à ce constat, les prestataires d’assurance habitation ont décidé de réagir. En novembre dernier, c’est avec le secrétaire d’Etat à l’Aide aux victimes que la FFA a signé une convention. Cet accord vise à améliorer le suivi des dégâts liés aux aléas climatiques.

A l’issue des sinistres ayant eu lieu l’année dernière, l’Etat avait levé des fonds en urgence pour indemniser les victimes. Cette solution provisoire devait leur permettre d’attendre l’arrivée des indemnisations provenant des assureurs.

inondation

Dans le cas des inondations, c’est plus de 50% de la somme estimée qui a été finalement assumée par la Caisse centrale de réassurance. L’Etat est propriétaire de cette société dont les clients sont les assureurs eux-mêmes. La convention signée en novembre appelle notamment à moderniser ce processus.

Mais ce n’est pas le seul point qu’elle aborde. En effet, la FFA réclame d’améliorer la prévention, ou bien de faire participer les organismes aux cellules de crise mises en place par les autorités. Des situations qui auraient de toute façon déjà cours. Reste à espérer que 2017 soit plus clémente.